Tuesday, August 25, 2015

Réflexions - Marthe - Français

--- English will follow in a different post ----

Quel été incroyable!!!

J'ai réellement traversé le Canada en vélo, de Vancouver jusqu'à chez-nous au N.-B.!!  Si vous m'aviez suggéré un tel voyage deux ans passé, j'aurais répondu: 'Jamais de la vie.'  Tout le monde disait que Charles pouvait le faire, puisqu'il fait beaucoup de vélo à chaque été.  Mais la plupart avait des doutes à mon sujet.  C'est vrai que j'en avais moi aussi!  Ce qui m'a sauvé était que je me disais que si ça deviendrait trop difficile, je pourrais toujours suivre en voiture; mais plus on avançait de province en province et plus je voulais me rendre jusqu'au bout. 

Montagnes: 
 Au début d'un grand voyage comme cela, c'est bon de commencer plus lentement et augmenter les distances avec le temps pour éviter des douleurs qui nous empêcheraient de terminer.  Alors les grosses montagnes au début du voyage, c'était bon puisqu'on s'attendait déjà de ne pas faire trop de kilomètres.  Mais dans les montagnes je devais arrêter souvent pour me reposer et reprendre mon souffle , parfois je prenais une pause après seulement 1 km de montée.  Ceci rendait nos journées plus longues, mais Charles m'a toujours encouragé.  Il disait: ' Un kilomètre à la fois.'  Quand on commence une journée en sachant qu'on va monter longtemps, on s'y prépare mentalement, et ça aide un peu.  Même si je n'ai jamais aimé les montées et que je les vois souvent pire qu'elles ne le sont réellement, j'ai aussi peur des descentes raides et de la vitesse et j'avais souvent mal aux mains à force de freiner.  Si on retournait maintenant en Colombie-Britannique pour refaire les montagnes, je voudrais probablement faire plus de distance par jour et aussi prendre moins de pauses, et je me demande si j'y arriverais!

Température:
Nous avons été chanceux avec la température.  Un peu trop même, puisque nous avons eu des vagues de chaleur dans plusieurs endroit où nous sommes passé.  Heureusement nous aimons nous lever tôt et ainsi pouvoir finir tôt, avant que ce ne soit trop écrasant. Plus il faisait chaud, moins vite nous allions et en plus il fallait arrêter plus souvent pour boire.  Quand il y a des nuages c'est plus frais et meilleur pour faire du vélo.  Aussi s'il y a juste une petite pluie et pas pour trop longtemps ça ne dérange pas.  Quand il pleut plus fort c'est bien moins agréable; on est tout trempé et ça devient plus dangereux à rouler.  C'est surtout moins intéressant d'arrêter sur le côté du chemin pour boire ou manger ou se reposer.  Nous n'avons eu que trois journées de pluie et ceci nous a beaucoup aidé et ça aide surtout le morale. 

Camping:
Nous n'avons pas fait beaucoup de camping, surtout à cause de la chaleur; on voulait être en dedans, loin du soleil et profiter de l'air frais et air climatisé.  Après un temps, c'est devenu une habitude et on ne regardait presque plus pour les camping, à moins que ce ne soit le seul choix.   Un avantage de la plupart des motels, était le frigo dans les chambres et surtout quand il y avait un petit congélateur.  On y gelait chacun une bouteille d'eau et avec le sac glacière que nous avons à l'arrière de nos vélos, cela gardait les breuvages froids pour plus longtemps et était très apprécié les journées très chaudes en après-midi.  La plupart des cyclistes n'ont pas ce sac glacière, puisqu'ils n'ont pas de trailer, ils utilisent cet endroit à l'arrière du vélo pour placer leur tente et sac de couchage.  Nous avons aimé camper même si j'y dormais un peu moins bien.  Aussi presqu'a chaque fois où nous avons campé, il y a eu de la pluie en soirée ou pendant la nuit.  En camping tu avais l'avantage de rencontrer plus de gens et d'autre cyclistes.  Et parmi nos meilleurs moments, sont les journées où nous avons roulé avec Kevin Ticknor et Farha Hafsaoui.  C'est même dommage que nos chemins se sont divisés et que nous n'avons pas passé plus de journées ensemble.  

Warm Showers (c'est un réseau pour cyclistes seulement --du genre 'couch-surfing'):
Comme nous ne savions pas nos capacités et surtout les miennes et que bien des choses peuvent changer le rythme d'une journée, comme le vent de face, de la pluie, beaucoup de montées, et des problèmes de vélo; c'était difficile de dire qu'on allait se rendre à un certain endroit à la fin de la journée.  On planifiait pour plus d'un arrêt dépendant de combien loin on allait rouler.  C'est pourquoi nous n'avons pas cherché des arrêts dans le réseau de Warm Showers, excepté chez quelques personnes qu'on connaissait parce que nous les avions hébergé quand ils avaient fait du vélo par chez nous.  Aussi que ce soit sur notre chemin, sans trop de détour.  En plus, comme nos habitudes étaient de se lever tôt, finir en début d'après-midi et se coucher tôt, ce n'aurait pas été trop agréable pour nos hôtes.

Amis et famille:
Une chose que nous avons bien aimé en route, c'était les arrêts que nous avons fait dans des maisons où nous connaissions des personnes, soit des amis ou de la famille.  Ces arrêts furent bien spécial.  On s'y sentait comme chez nous.  Nous avions un bon lit et des bons repas, mais c'était surtout agréable de partager nos aventures et d'avoir du bon temps, de rire et relaxer!  Merci à tous! 

Blog:
Faire une entrée sur le blog à tous les jours était parfois un fardeau surtout quand on finissait plus tard ou quand on était chez des amis ou parents, parce que ça nous faisait passer moins de temps avec eux.   Mais nous aimions bien l'écrire et en plus ce sera un bon souvenir.  C'était le meilleur moyen de laisser savoir à notre famille et nos amis où nous étions rendu et comment nos journées se déroulaient.  On savait que beaucoup de personnes nous suivaient soit régulièrement ou de temps en temps et que es personnes avaient bien du plaisir à lire le blog et cela était très encourageant pour l'écrire.  C'était aussi une raison de plus pour m'aider à continuer jusqu'au bout, parce qu'indirectement les personnes qui lisaient le blog me donnaient un soutient moral.  

Meilleurs moments:
1- réussir à finir la grosse montée de Hope à Manning
2- atteindre le sommet de grosses montagnes, 3 fois
3 - faire du vélo en compagnie de Kevin et Farha
4 - arriver à la maison, à Saint-Louis; un gros sentiment d'avoir accompli quelque chose de gros.

Souvenir:
Ce que je me souviens le plus du voyage, la première chose qui me vient à l'esprit; c'est le support que j'ai eu de Charles.  Il m'a toujours encouragé, sans toutefois trop me pousser.  Il me disait toujours de prendre ça un peu à la fois, un km à la fois.  Il a prit une plus grosse charge de bagages pour m'aider.  Il ne pouvait pas rouler à une vitesse constante et aussi vite qu'il aurait aimé et ne faisait pas autant de distance qu'il aurait aimé.  Il restait derrière moi et comme je prends souvent des arrêt en pédalant, ma vitesse diminuait et puis je recommençait à pédaler et ma vitesse augmentait, alors il devait sans cesse changer de vitesse, freiner puis essayer de me rattraper même s'il est un cycliste qui pédale à vitesse très régulière quand il est seul.  Charles avait aussi beaucoup de patience quand j'étais un peu négative par exemple quand il y avait de vent de face et que je trouvais qu'on n'avançait pas assez vite et quand (après les prairies) je trouvais qu'il y avait trop de grosses buttes et aussi quand je voulais arrêter parce que je me sentais un peu fatiguée et que les conditions nous auraient permis de nous rendre plus loin sans trop de difficulté.   Sans l'aide morale de Charles je n'aurais certainement pas complété ce périple.  Merci Charles!

Mauvais moment:
Une chose qui nous a beaucoup marqué fut d'apprendre qu'un cycliste de Montréal, Alain Palardy, que nous n'avions pourtant connu qu'un peu, est décédé en chemin.  Il avait 54 ans, notre âge, et réalisait son rêve, rouler en vélo de Vancouver jusque'à Montréal, chez lui.  Nous avions roulé un peu avec lui et son compagnon de route, Bruno et avions campé avec eux un soir.   On entend souvent parler d'accident impliquant des cyclistes, mais c'est la première fois que nous connaissons un peu la personne impliquée, et en plus il avait notre âge.  Ça fait réfléchir.  Ça m'est arrivé assez souvent de rouler en situation qui était un peu dangereuse.  Probablement que les prières de mon père m'ont aidé.  Merci papa!  Merci aussi, à tous les conducteurs qui se sont tassés à gauche pour nous donner un peu plus de place ou qui ont ralenti quand il y avait moins de place. 

Conclusion:
Malgré mes 6318 km de route, je ne me considère pas encore comme une bonne cycliste.  J'ai encore de la difficulté avec les montées et n'aime pas la vitesse à descendre et j'ai encore de la difficulté à rester dans un accotement qui n'est pas large.  Aussi je ne pédale pas debout, ce qui pourrait m'aider dans les montagnes.   
Sur la fin, j'étais un peu plus fatiguée et mes jambes semblaient se fatiguer plus vite dans la journée; alors je suis contente d'être arrêté chez nous.  En plus, les grosse buttes à l' I.P.E. et à Terre-Neuve m'ont confirmé que j'avais fait le bon choix.  C'était aussi agréable d'utiliser la voiture pour visiter à Terre-Neuve.
Est-ce que je referai un autre tour en vélo? Je ne le sais pas encore.  J'aurais besoin de plus de pratique et j'aimerais surtout des chemins plus sécuritaires et peut-être partir pour moins longtemps?

En résumé, ce fut un été merveilleux!! Nous avons passé du bon temps ensemble, Charles et moi.
Nous avons vu de beaux paysages et avons complété une expérience que nous ne sommes pas près d'oublier. 

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